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Accomplir l'ascension du plus haut sommet d'Europe, tel est le défi que se sont lancé douze étudiants en 2e année et en licence du département Génie électrique et informatique industrielle de l'IUT, néophytes pour la plupart
de la montagne.
 « Je me suis rendu compte que dans le groupe, il y avait des étudiants qui ne connaissaient même pas les Vosges ».
 Enseignant en informatique à l'IUT de Mulhouse, Benoît Vigne qui est à l'origine du projet, insiste sur la difficulté et la valeur physique (et pédagogique) de l'opération. La cordée ne comprendra que des jeunes gens qui découvrent la montagne. Au-delà de la découverte emblématique de la haute montagne, il s'agit de s'attaquer et de vaincre le Mont Blanc. Cela ne sera pas une partie de plaisir pour les douze étudiants du département GEii qui, le succès aidant dans l'ascension, acquerront, en plus d'une jolie ligne supplémentaire sur leur curriculum vitae, de la maîtrise, de la maturité, l'esprit d'équipe.
 
S'attaquer aux fameux 4807 m
 
 « A la conquête du Mont Blanc », c'est le nom du projet, est une réelle aventure. Mais il ne s'agit pas de partir dans l'inconnu. Le groupe est encadré par des spécialistes de la haute montagne. Laurent Champey, moniteur en alpinisme, sera le chef de course. Le responsable du groupe a déjà à son actif plusieurs dizaines de courses dans les Alpes françaises, dont le Mont Blanc, l'Aiguille Verte, la traversée des Courtes, mais aussi les Alpes suisses et italiennes. Laurent Champey choisira finalement ceux qui feront l'ascension du 23 juin (ou du 1er juillet en cas de mauvais temps). Il prendra la décision d'engager la course et la gérera du début à la fin. Il y a aussi Luc Caussin, membre du Club alpin de Strasbourg, qui a plus de 40 sommets à 4 000 m à son actif et François Nussbaumer, membre du Club alpin de Colmar, passionné de haute montagne, de randonnée et de VTT, qui compte plusieurs sommets alpins, de l'Atlas marocain et le fameux Kilimandjaro.
 Mais avant de s'attaquer aux 4 807 m du sommet alpin le plus haut d'Europe, le groupe doit s'entraîner, acquérir de l'endurance, être capable de monter des pentes abruptes pendant une dizaine d'heures. « Il faut compter pour l'ascension du Mont Blanc plus de douze heures » prévient Benoît Vigne qui, pour ses 40 ans, ne doute pas du succès. « Nous faisons une sortie par mois » précise-t-il.
 Il y a déjà eu les montées du Grand et du Petit Ballon (octobre et novembre) et le mois dernier, la Tête des Perches dans les Vosges. Suivront la découverte des lacs glaciaires, les crêtes du Hohneck (avec François Nussbaumer), des sorties d'initiation au cramponnage et aux pentes raides (avec Laurent Champey), en raquettes, pédestres, à VTT, et l'ascension d'un petit sommet suisse début juin avant la montée vers le Mont-Blanc par la voie classique du Dôme du goûter et la descente par la voie des Trois monts, avec les quatre encadrants. L'encadrement de ces entraînements est assuré par Benoît Vigne.
 
Sponsors encore Recherchés
 
 Mais « A la conquête du Mont Blanc » recherche encore des sponsors. Le budget prévisionnel s'élève à près de 13 000 €, dont 7 230 € de frais de groupe sur la base de 18 personnes, comprenant l'ascension du Mont Blanc (3 780 €) et les sorties d'initiation (2 700 €). Il en coûtera un peu plus de 580 € par personne. Les personnes ou les organismes intéressées peuvent aller sur le blog réalisé par Éric Hueber et télécharger le dossier sponsor
 
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E.Ch.
mercredi 16 janvier 2008